Devenir un blogueur entrepreneur
Voici la suite de « moi, blogueur normal », dans cet épisode, parlons donc du « blogueur entrepreneur », ce drôle d’animal…
Entreprendre, un vaste mot, et surtout, une idée, une philosophie que certains galvaudent à souhait. Entreprendre, c’est une volonté, simple et complexe, un long chemin. Soyez patient, pugnace. Dans le cas contraire, passez votre chemin.
Vous auriez aimé ici que je vous parle de gains rapides, d’argent « facile », que je vous dise que votre blog va décoller rapidement, que vous allez pouvoir travailler peu pour gagner beaucoup.
Je suis navré, mais non. Vous allez devoir travailler dur, longtemps. Ceci n’exclut certainement pas le bonheur, le plaisir, la satisfaction et la fierté du travail accomplis. Bien au contraire. Prenez par exemple un sportif de haut niveau. Croyez-vous vraiment qu’il serait aussi heureux d’une médaille d’or aux J.O si c’était à la portée du premier venu ?
Solitude, humilité, la vie de l’entrepreneur
Mercantile, impatient
En dépit de votre volonté à croire que tout est facile, qu’il suffit d’une formation pour vous ouvrir les chemins d’un compte en banque grassement garni, la réalité est plus cruelle. Combien de blogueurs persuadés de réussir se sont vautrés, combien de créateurs d’entreprises sont retournés bosser au SMIC. Un paquet. S’il suffisait de quelques campagnes emailing pour réussir sur internet, on serait au courant.
Patient et volontaire
Moi, blogueur normal
Il est donc impératif de savoir qu’entreprendre, ce n’est pas ça, que cela soit sur le net, en tant que webentrepreneur ou en dehors. Entreprendre, c’est d’abord un être humain, une idée, un projet. Vous aurez beau avoir une niche, des mots clés, un peu de vocabulaire SEO, vous n’irez nulle part, si ce n’est dans un mur. Entreprendre, c’est donc le fruit d’une réflexion, c’est vouloir s’inscrire dans le temps, imposer un concept, une volonté.
Bien que l’installation d’un WordPress puisse se faire en quelques minutes, vous vautrer prendra encore moins de temps ! Vouloir encaisser l’oseille avant même de savoir ce que vous allez faire et comment le faire, c’est la descente aux enfers, et bonjour tristesse.
Être ouvert aux autres
Ainsi, lorsque j’ai fait mes premiers pas dans le monde de l’entreprenariat, je suis passé par une couveuse d’entreprise. Si techniquement parlant je n’y ai rien appris, en revanche, sur l’état d’esprit, j’ai pu me confronter à d’autres porteurs de projets. Et ce fut un déclic. J’ai puisé là une forme de confiance, quelque chose qui m’a décomplexé dans l’approche de mon propre projet.
Grâce à cette volonté de vouloir être au contact des autres, j’ai pu rencontrer plusieurs personnes avec qui parler, échanger, confronter mes idées. C’est de la sorte que j’ai pu sortir de la solitude du porteur de projet, c’était vital, et ce fut bénéfique. Ces échanges m’ont permis de passer à la vitesse supérieure. Ces échanges en tête à tête avec des entrepreneurs furent réellement un déclic.
En restant seul dans son coin, le porteur commet des erreurs, comme s’engager dans des formations sans avoir fait le point sur ses besoins, sans savoir quelles sont ses forces, ses faiblesses, sans se connaitre réellement. Reconnaitre un besoin de formation est sage. Encore faut-il être sage jusqu’au bout et ne pas choisir sa formation sur une promesse de vente et l’appât du gain. Il faut apprendre à résister à la férocité d’un slogan ou message vous garantissant la réussite.
Aussi, avoir recours une tierce personne pour vous conseiller peut être salvateur. Et surtout pas honteux. Au contraire, un grand chef d’entreprise, c’est aussi une personne capable de bien s’entourer, une personne qui est capable de choisir des Hommes qui vont l’aider à réaliser ses projets. Si votre première décision doit être de choisir une personne pour vous guider et vous conseiller sur le net, sachez prendre le temps de la réflexion, faites votre enquête via Google et prenez votre décision, sans complexes aucun.
Mettez de l’ordre dans vos idées
D’après les premiers constats que je peux faire des séances de coaching que je mène en ce moment, il ressort que les porteurs de projets, s’ils ont l’envie et les idées, ont une approche qui est très décousue. Il faut donc prendre le temps de poser le tout, de trier, de discuter, de comprendre les motivations, de prendre le temps d’analyser la situation de chacun. Ce travail, ce n’est pas en vidéo qu’il est possible de le faire, mais dans un échange oral, humain. Souvenez-vous, un projet, c’est un être humain, une idée.
Donc, le trait commun, c’est la confusion. Elle est logique. Internet est un monde un peu à part, un univers informatique, et qui dit informatique, dit un tas de questions supplémentaires. En prenant cela en compte, en ajoutant l’aspect technique, vous avez des questions liées au projet, des questions liées au web, et enfin, des questions liées à la technique ! Ouf ! N’en jetez plus !
Cherchez de l’aide
En conséquence, chercher de l’aide au dehors, c’est tout, sauf une mauvaise idée. Encore faut-il faire les bons choix. Certes, au moment où vous faites un choix, rien ne vous garantit que vous fassiez le bon. C’est le charme, le sel, le piment de la vie de l’entreprise. Mais vous devez le faire le choix. Ne rien faire, c’est plus dangereux.
Acceptez l’erreur
Entreprendre, c’est aussi intégrer l’idée de se tromper, de faire des erreurs. C’est aussi votre capacité à apprendre de vos erreurs.
Un projet est un processus long, fluctuant, dont les lignes bougent, un projet est vivant. N’ayez pas de craintes devant les choix qui vous attendent, sachez prendre le temps quand cela impose, ne confondez pas vitesse et précipitation, sachez vous entourer. Sachez être un webentrepreneur réfléchi, efficace, mature. Ayez la volonté de vous inscrire dans la durée.
Etre un webentrepreneur débutant ne veux pas dire que vous êtes un abruti qui ne sait rien ! Vous avez plus de qualités que vous ne l’imaginez. Il faut savoir vous entourer, et utiliser ce que vous savez déjà.